Musique : patrimoine immatériel ?

© Laurent Bompuis

Journée du PCI

Vendredi 15 novembre 2019 - Paris

Musique : patrimoine immatériel ? 16e Journée du patrimoine culturel immatériel
  • Ven 15 nov 2019 à 09:30 - Paris - Musée du quai Branly-Jacques Chirac - Salle de cinéma

Dans le cadre du 23ème Festival de l'Imaginaire
En co-production avec le musée du quai Branly-Jacques Chirac à l’occasion de la parution du numéro 8 de la revue Transposition

Créée en 2004 par la Maison des Cultures du Monde , quelques mois après l’adoption par l’Unesco de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel  (2003), la Journée du PCI a été reconduite chaque année sur un thème différent. Cette édition interrogera la patrimonialisation de la musique et ses effets, à travers un retour réflexif sur le numéro 8 de la revue Transposition (EHESS- Philharmonie de Paris) coordonné par Elsa Broclain (EHESS), Benoît Haug (IHRIM) et Pénélope Patrix (Université de Lisbonne), intitulé « Musique : patrimoine immatériel ? / Music: Intangible Heritage?  ». Elle ouvrira le week-end festif au musée du quai Branly-Jacques Chirac autour du fandango de la région du Sotavento, au Mexique, avec Joel Cruz Castellanos et son ensemble qui clôtureront la journée en musique.

Près des deux tiers des éléments inscrits en 2018 sur les listes du PCI présentent une composante musicale notable. L’As-Samer, pratique dansée et chantée de Jordanie, et le reggae de Jamaïque y figurent désormais aux côtés du séga tambour de Rodrigues, du tango du Rio de la Plata, ou du fest-noz breton, soit au total, plus de 300 pratiques où la musique, souvent articulée à des fêtes, danses, rituels, poésies ou savoir-faire, joue un rôle important. Les candidatures affluent depuis l’entrée en vigueur en 2006 de la Convention, qui a institué un nouveau paradigme patrimonial fondé sur la participation des communautés et la sauvegarde de pratiques vivantes, plutôt que sur une gestion par les experts de la préservation de monuments et d’artefacts. Ce paradigme aurait infiltré les mondes de la musique, bien au-delà du giron des Nations Unies, qu’ils soient professionnels ou amateurs, locaux ou transnationaux, générant une diversité de modes d’appropriation et de contestation. L’hypothèse selon laquelle le PCI serait désormais l’un des principaux leviers de patrimonialisation de la musique à l’échelle mondiale enjoint à se pencher sur ce phénomène avec une certaine urgence. En partant d’un double questionnement : ce que la musique fait au PCI / ce que le PCI fait à la musique , il s’agira d’interroger les effets de cette nouvelle donne et les manières dont celle-ci est appréhendée non seulement par les musicien·ne·s et les communautés concernées, mais aussi par un large spectre d’acteur·trice·s et d’institutions politiques, musicales et artistiques.

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