Yakshagana
Spectacle

Du 6 au 9 avril 2012 - Paris

Yakshagana Inde - Marionnettes du Karnataka
  • Ven 06 avril 2012 à 20:30 - Paris - Maison des Cultures du Monde
  • Sam 07 avril 2012 à 20:30 - Paris - Maison des Cultures du Monde
  • Dim 08 avril 2012 à 17:00 - Paris - Maison des Cultures du Monde
  • Lun 09 avril 2012 à 17:00 - Paris - Maison des Cultures du Monde

En kannada surtitré en français

Au nord de la ville de Mysore, dans l’État du Karnataka, des marionnettes à fils, au corps de bois, recouvertes d’étoffes aux couleurs éclatantes, dansent les drames des dieux de l’Inde pour les villageois, qui s’assemblent devant les temples au moment des fêtes saisonnières. Elles portent le nom de YAKSHAGANA (chant des êtres célestes). Virevoltant avec vivacité, leur visage rond, peint en jaune, bleu ou rouge et éclairé par des yeux dilatés, elles semblent jouer avec leurs montreurs qui se tiennent derrière chacune d’elles et les manipulent par en haut, derrière un jeu de rideaux formant un castelet sommaire.

La plus légère pèse quatre ou cinq kilos ; la plus lourde près de dix. Somptueuses, parce que sculptées avec soin par des artisans spécialisés, elles s’avèrent aussi très mobiles, car elles possèdent des articulations au cou, aux poignets et aux genoux et les six fils noirs qui les lient au manipulateur leur permettent des mouvements d’une grande précision. Chaque entrée, harangue, combat, fuite devient danse.

Un chanteur soliste, le bhagavatar porte le texte en kanada, une des langues du Karnataka, tout en frappant de petits tala (cymbales). Des tambours chenda et madale, un hautbois mukhavinaet parfois un petit harmonium l’accompagnent.

Avant de commencer la narration musicale d’un épisode du Râmâyana, du Mâhabhârata ou des Purana, les marionnettes font une invocation à Ganesha, le dieu à tête d’éléphant qui abolit tous les obstacles, ainsi qu’à Arati, le feu. Elles remercient également leur guru.

Bien que les pièces du répertoire touchent au sacré, parce qu’elles se fondent sur les épopées de l’hindouisme comme le Râmayâna, la plaisanterie reste toujours présente, grâce à la présence de clowns et aussi de singes, qui, bien que d’essence divine, se livrent à des cabrioles et à des pitreries qui raviront le public.

Françoise Gründ

Lanka Dahana : l'incendie de Lanka
Le Râmâyana est une des deux grandes épopées de langue sanskrite et un texte fondamental de l’hindouisme. Sa composition, attribuée à Valmiki, daterait de la fin du IIe siècle avant J.-C. Le Râmâyana raconte la geste de Râma, prince héritier d'Ayodhya et son périple à la recherche de son épouse Sita, enlevée par le démon Ravana, roi de Lanka. L'épisode présenté ici est extrait du cinquième chant. Râma a sollicité l'aide du roi des singes. Des armées de singes partent aux quatre points cardinaux pour retrouver Sita. On apprend que Ravana la tient enfermée dans son palais de l'île de Lanka. D'un bond, le singe Hanuman franchit la mer et retrouve Sita, amaigrie et prostrée. Mais le bruit qu'il fait alerte les gardes du palais. Après bien des péripéties, il parvient à leur échapper en provoquant avec sa queue enflammée un gigantesque incendie.

Reportage sur la troupe de marionnettes Uppinakudru Yahshagana Gombeyata réalisé par Kilian Fichou pendant le Festival de l'Imaginaire du 6 au 9 avril 2012 dans le cadre d’une session de formation au CFJ Paris

Informations pratiques

Dans le cadre du 16ème Festival de l'Imaginaire

Distribution

Troupe Uppinakudru Yakshagana Gombeyata
Bhaskar Kogga Kamath
, direction
Narayana Billava, narrateur
Rama Balegar, narrateur
Hemmady Dinaker Bhat, marionnettiste
Nagesh Uppinakudru Pai, marionnettiste
Vishwanatha Shanubhag, marionnettiste
Manjunath Mypadi, marionnettiste
Venkata Ramana Bhat Ganapathi, bhagavatar
Nagoor Mahabaleshwar Shet, tambour maddale
Shankara Hallady Mogera, tambour chenda
Ratnakar Pai Mailody, harmonium shruti