C’est à partir du XIe siècle, dans la ville impériale de Fès, que s’est forgée la tradition musicale classique marocaine, la âla et un vaste répertoire de chants d’inspiration soufie, les amdah (chants de louange au Prophète).

Les chantres et le chœur de l’Orchestre arabo-andalou de Fès, l’un des plus anciens et des plus prestigieux ensembles du Maroc, interprèteront a cappella ces amdah dans le cadre exceptionnel de la Galerie Daru des antiquités grecques et romaines du Musée du Louvre. Le public retrouvera ainsi, à deux pas de la Victoire de Samothrace, l’acoustique et l’ambiance d’une mosquée ou d’une zaouiasoufie.

Le concert donné le lendemain, dans l’Auditorium du Louvre, sera consacré à l’une des nûbade la tradition classique : une grande suite vocale et instrumentale interprétée par des chanteurs solistes et le chœur qui s’accompagne en même temps au rebab, aux violons, altos, luths et percussions.

Né en 1954, Mohammed Briquel représente une génération charnière dans la musique traditionnelle marocaine. Disciple de Haj Abdelkrim Raïs, l’un des plus grands maîtres de la musique arabo-andalouse du Maghreb, il a reçu à la fois une formation traditionnelle et un enseignement théorique en conservatoire. Lauréat de nombreux prix, il dirige le conservatoire et l’orchestre de Fès depuis 1996. Avec cet ensemble de renommée internationale, il fait connaître dans le monde entier les répertoires classique et islamique marocains. Mohammed Briquel accompagne également des artistes de la tradition juive sépharade, comme Françoise Atlan, perpétuant ainsi une vieille tradition marocaine d’ouverture et de tolérance.

Amdah, odes mystiques
Samedi 28 avril 2012 à 20h30
Galerie Daru, Musée du Louvre, Paris
Attention, concert sans siège : le public est assis sur des tapis

La nûba classique
Dimanche 29 avril 2012 à 17h
Auditorium du Louvre, Paris