Définition du patrimoine culturel immatériel dans la convention de l'UNESCO : « On entend par patrimoine culturel immatériel les pratiques, représentations, connaissances et savoir-faire - ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés - que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus, reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Le patrimoine culturel immatériel se manifeste notamment dans les domaines suivants : (a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel ; (b) les arts du spectacle ; (c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs ; (d) les connaissances et les pratiques concernant la nature et l'univers ; (e) les savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel.»
Une table ronde CNF/UNESCO
L'UNESCO a adopté en octobre 2003 la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. La prise de conscience de l'importance du patrimoine immatériel a été reconnue à cette occasion comme un fait majeur dans le domaine de la défense et l'illustration de l'identité des peuples face à la mondialisation ; il est l'un des éléments essentiels de notre diversité culturelle. Un certain nombre de pays (Algérie, Japon, Chine.) ont commencé à ratifier la Convention. Après la première Journée du patrimoine culturel immatériel en France (6 avril 2004, Maison des Cultures du Monde), la Commission Nationale Française pour l'UNESCO et la Maison des Cultures du Monde organisent une nouvelle journée de réflexion et de travail avec les professions concernées par cette convention et soucieuse d'illustrer et de promouvoir la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Aspects des religions dramatiques de l'Inde du Sud
Depuis sa création en 1982, et de manière plus systématique depuis la création du Festival de l'Imaginaire, la Maison des Cultures du Monde a exploré diverses formes dramatiques des religions de l'Inde du Sud. À l'occasion de la représentation à Paris de ces rituels, des enregistrements vidéo ont été réalisés. Ils font aujourd'hui partie du fond du Centre de documentation sur les spectacles du monde que la Maison des Cultures du Monde vient d'ouvrir à Vitré. Des extraits filmés du Teyyam (somptueux rituel du Kerala pour la préservation de la vie), du Mudhiyettu (ou « le jeu de la tête », dramatisation de la mise à mort du démon Darikan par Baghavati-Kali), du Tirayattam (célébration des effrois d'un des peuples du Kerala, équivalent à une thérapie) et du Teru Koothu (jeu dramatique du Tamil Nadu et rituel auspiciatoire pour la fertilité) seront projetés. Françoise Gründ, ethnoscénologue et spécialiste du Teyyam les commentera.